jeudi 14 avril 2011

Chronique brésilienne


Le soleil doit bien amorcer sa lévitation vers les 4h-5h du mat ici. Pas vraiment le choix de suivre parce qu’avec lui se dresse la chaleur aussi, accablante et intransigeante. Et moi, je suis très tolérante à la chaleur… no freaking way ! Pas surprenant que je sois née au Québec… La température, moi j’aime à la manière d’un buffet chinois, dans sa diversité. Un peu de tout et dans le cas qui nous occupe, qu’on savoure brièvement et donc intensément. La monotonie de la chaleur tropicale à longueur d’année, non merci. Je cède ma place à tous ces gringos passés maître dans l’art de faire le crapet soleil sur la carpette de papier sablé adjacente aux étendues émeraude.
Pour les déplacements par contre, ça, j’adopterais bien. Après l’élasticité brésilienne en tête de liste des caractéristiques propres à ce peuple chaleureux mais pas très fiable, vient l’agilité brésilienne.
Se déplacer au Brésil nécessite une agilité toute particulière, un pré-requis plutôt ludique que vous avez tout avantage à maîtriser rapidement si votre survie piétonnière vous importe. C’est un jeu que je me surprends à vouloir jouer. Et plus les jours avancent, plus l’on s’éloigne de l’imitation. On devient une incarnation naturelle de cette agilité. On développe une inconscience active (on pourrait rajouter le devenir brésilien aux théories deleuziennes, qu’en dites-vous M.Poulin).
On alterne, un pied sur le trottoir, un pied dans la rue, tellement les trottoirs sont étroits et semblent contenir les 3 millions d’habitants de Salvador sur un fil de fer.
Et au moment où vous avez réussi à faire votre chemin en parant au coup, à la manière d’un ginga urbain, une voiture vous klaxonne. Vous empiétez sur sa piste de course.
« Relax man » qu’on a envie de lui dire.
Mais on opte pour une alternative issue des mœurs brésiliennes. On lui envoie notre plus beau "thumbs up" et tout bêtement, il se métamorphose en chauffeur-peluche.
Et si en prime, on récite 10 je vous salue Marie ce même soir, alors là, on est absous de tous nos péchés.

lundi 4 avril 2011

Par un après-midi ensoleillé

Rare que je partage des tranches de vie sur ce blogue
Mais ce matin, je me fais plaisir.
L'idée est née hier.
Ken et moi avions décidé d'honorer cette douce journée en plein air.
Force est de croire que le beau temps nous inspira, car de fil en aiguille, nous en sommes arrivés à la composition d'une toute petite chanson, inspirée du moment.
Comme une dose de bonheur que nous voulions insuffler à nos êtres chers.
Certains d'entre vous ont eu droit à une prestation "live" au téléphone.
Pour les autres, la voici

jeudi 31 mars 2011

Réflexions sur le péché, la souffrance, l'espérance et le vrai chemin

Sur recommandation d’un ami, j’ai ajouté à mes modestes rayons littéraires une œuvre de Kafka, souvent oubliée, négligée, ou tout simplement non-citée lorsque vient le temps d’aborder le grand Franz sur les bancs d’école. Pourquoi ? Probablement parce qu’il appartient à cette catégorie de livres qualifiée de recueil, de compilation, pour dire plus contemporain et juvénile. Des écrits inspirés et issus de sombres moments d’illuminations qui à la manière des idées qui frappent notre esprit de manière brève et précise, se doivent d’être mises sur papier au moment où elles émergent… car il est fort à parier qu’elles ne rejailliront pas. Des étoiles filantes.

C’est donc à la lecture de pages étoilées que Kafka nous convie. De courts textes, pas plus de quelques lignes, des pensées qui ressemblent à des pierres que l’on poserait au sol pour tracer son chemin, ou le retrouver si l’on s’en écarte. Les pages invitent à une lecture parcimonieuse, à petites doses, suscitant plutôt la retenue contemplative que la gourmandise. Il m’est arrivée à plusieurs reprises de volontairement laissé passer quelques wagons de métro au temps où je lisais ce livre, simplement pour accueillir la réflexion, la laisser prendre toute la place, intellectuellement et physiquement, dans l’immobilité.

Remercions son ami et éditeur Max Brod d’avoir fait fi des dernières instructions de Kafka, qui avait explicitement demandé à ce que tous ses écrits non-publiés (notamment ceux-ci) ne le soient jamais. Il ne voulait pas en faire offrande à la littérature, voulait qu’ils soient brûlés. Pour ceux qui l’ignoreraient, Kafka était un homme complexe qui jetait un regard plus que sévère sur son œuvre. Difficile pour nous aujourd’hui de le comprendre tant il est une figure marquante de la littérature. Et c’est tout justement sur cet angle que la préface porte un regard.

« Le grand théâtre Kafka, le succès de sa littérature n’existerait pas sans ses sombres coulisses, tous ces petits cahiers où l’homme aux yeux profonds, avec les moyens du bord, trois fois rien, lui-même, bricolait chaque jour ces étonnantes créatures qu’il allait lancer sur la piste, en pleine lumière. C’est là qu’il reste, lui, avec ses grands tourments d’âme dans sa pénombre; il y règne, seul à jamais. Ne faisons pas mine de le comprendre. Nous, le néant n’est pas notre élément. Tâchons déjà de le lire, avec admiration et gratitude. »

C'est donc ce que j'ai fait avec humilité

dimanche 20 mars 2011

Comic Life



Pour ceux qui, tout comme moi, n'ont aucun talent en dessin...

Mais qui se débrouillent pas mal avec un 35mm, voici l'occasion venue de transformer vos photos en BD...

Et de perdre une soirée à "bizouner" dans un nouveau logiciel...


Perdre est un bien grand mot

Plaisir coupable, je me suis bien amusée









Bon...
Je sais que t'as pas accepté que je me serve de ta tronche sur mon blog, mais je suis certaine que tu m'en voudras pas trop ;o)




samedi 19 mars 2011

Un loup aux mille facettes


Une installation qui me parle beaucoup
Un loup à 6 pattes
Recouvert de petits bouts de miroirs inégaux
Laissant sur son passage une traînée de peaux de loups

Artiste ?
Lieu d'exposition ?
Interprétation ?

Je ne vous dis rien... du moins pas tout de suite
Je veux vous entendre
Ça vous touche, vous intrigue, ça évoque, ça provoque une réaction ?

Dites-moi

dimanche 6 mars 2011

Autarky is dead

Seth Godin l'applique au milieu des affaires.
Je crois qu'il est encore plus urgent d'en prendre conscience au niveau social.

" Self sufficiency appears to be a worthy goal.
But it's now impossible if you want to actually get anything done.
All our productivity, leverage and insight comes from being part of a community.
Not apart from it.
The goal is to figure out how to become more dependent, not less "

- Seth Godin -

dimanche 27 février 2011

Diego Piccinni da Todi & Sylvain Bouthillette


Ce n'est qu'après avoir passé un bon moment devant ces deux oeuvres, situées dans deux galeries différentes, sur deux étages distincts du Belgo, que j'ai réalisé que sous leur apparente dissociation formelle, se trouvaient en fait deux oeuvres intimement liées dans leur propos.

Diego Piccini da Todi présente la série Incarnation II qui traite de la mutation humaine que provoque les principaux types de pollution. Accrochées au mur, de grandes plaques de verres sur lesquelles sont imprimées des corps, vêtus de leurs maux respectifs.

Pollution naturelle, technologique, sociale et mentale

Les 3 premières mises en scène (naturelle, technologique et sociale) nécessitent un mouvement vers l'extérieur pour désamorcer la mutation. Ce qui n'est pas le cas de la quatrième. L'incarnation de la pollution mentale se présente différemment, unique dans son propos et contradictoire dans son mouvement, par rapport aux 3 premiers. Elle nécessite une introspection, un changement qui s'opère de l'intérieur, sans égard aux influences externes. En fait, faisant précisément fi de l'extérieur et des pulsions injectées. C'est le tableau le plus immanent de tous, le seul à connotation spirituelle.

Un texte accompagne chacune des mutations... celui de la pollution mentale résonne, du moins chez-moi, aujourd'hui, maintenant.

"... Combien d'entre vous se laissent sculpter quotidiennement par l'angoisse et le doute, alors qu'un simple lâcher prise suffirait pour vous rendre compte de l'immensité de votre esprit naturel au repos..."

À son tour, Sylvain Bouthillette aborde un thème similaire, mais livre ses préoccupations plus crûment. Il soutient que la spiritualité se pratique les mains sales, au coeur de la vie. On comprend la pertinence du tigre, minutieusement travaillé, qui rugit, qui semble vouloir s'acquitter de la toile pour nous sauter au visage. C'est agressif, c'est trash. C'est en opposition avec le message qu'il porte, des mots empreints de cette dimension spirituelle qui parsème le travail de l'artiste.

"Laissez tomber la tête dans le coeur, le coeur dans le ventre et remontez le ventre dans la tête"

Nous gagnerions tous à pouvoir jouer hors de notre zone de confort, à être confortable dans l'inconfort, à accepter le bouleversement, l'inattendu, l'anodin qui devient révélateur, le laid qui se révèle beau. Là réside la véritable évolution.

Un dernier fait retient mon attention.
Les deux artistes sont bouddhistes...
Pour quiconque a l'oeil avisé et le coeur exercé, ça se sent.




jeudi 17 février 2011

Kali Yuga, l'âge de fer

Selon la cosmogonie hindoue, nous vivons actuellement dans le quatrième et dernier âge du cycle des Yugas. L’espace-temps le plus court, qui contrairement aux 3 Yugas précédents se définit par une souffrance incessante où l’on assiste à l’émergence de tous les vices et à la dégénérescence spirituelle.

Plus aucune attention n'est portée au dharma.
Des 4 piliers qui normalement le soutiennent, il n'en subsiste qu'un : la vérité
Elle se tient là, béate devant nous, sans espoir de fuite ou de métamorphose, portée au grand jour dans toute sa laideur.

Nous vivons dans le Kali Yuga, l'âge de fer, celui qui s'effrite de tout son sens, qui n'a plus l'essence pour recouvrir les plaies ouvertes.

J’ai eu la chance d’assister à un magnifique satsang samedi soir dernier, dans le décor pur et paisible de l’ashram de Val-David.

Pourquoi chantons-nous à l’occasion d’un satsang ?

C'est la tradition. On chante, car on croit.
Mais qu'arrive-t-il lorsque les mots n'ont aucune signification pour nous ?
Qu'il s'agisse de la barrière linguistique ou du doute face à ces croyances, à cette philosophie ?

Pourquoi les chantons-nous tout de même avec autant de conviction ?

Simplement parce que ces mots, que nous entonnons avec un peu plus d'ardeur à chaque refrain qui inlassablement se répète, c'est une énergie brute, notre énergie, notre voix qui fonce de plein fouet dans la résistance de ce monde.

dimanche 6 février 2011

Sur l'écriture

Étrange et mystérieuse consolation que donne l'écriture, dangereuse peut-être, peut-être salvatrice : elle permet d'échapper à la mortelle alternance action-observation, action-observation, en créant une forme supérieure d'observation, une observation non point plus précise, mais faite de plus haut ; et plus elle devient inaccessible à l'alternance, plus aussi elle suit les lois de son propre mouvement, plus sa route devient imprévisible et joyeuse, plus elle s'élève.

- Kafka-

lundi 31 janvier 2011

Club Social


Incursion couleur café dans le mile-end cet après-midi. Je me dirige vers le club social, a worth-while alternative, dit-on, lorsqu'Olimpico est bondé. J'entre. Une seule table est libre, petite, à mi-chemin entre l'entrée et le fond de la salle, dans le noyau de vacarme. Exactement ce que je cherche. Je m'assois. Je suis traversée d'un frisson de bonheur. J'ai retrouvé la foi... la foi en ces dimanches qu'on laisse aller à la dérive. Ceux que l'on aime pour leur attitude incertaine et leur désinvolture panique à l'idée qu'il ne reste qu'une journée pour prendre le plaisir par la main.

Au club social, on y retrouve une faune hétéroclite.

Les vieilles âmes y fréquentent les trios familiaux, papa, maman, fiston, qui ont troqué le BigMac, la frite et le coke pour la richesse de la vie de quartier et de ses cafés. Les meilleures places, ce sont les vieux qui les ont décrochées. Prêt de la fenêtre, là où le soleil fait son oeuvre et où les tables en bois défraîchi sont larges et accueillantes. Ils y sont nombreux, attablés depuis bonne lurette, faisant virevolter les cartes à grand coup de main. Pique, coeur, carreau, trèfle, sans atout, craquelée, noircie et... brutale au son de la victoire. Un double-sens. La main est à la fois l'amorce et la finalité aux cartes. Le véhicule de l'espoir et l'assemblage qui fait tomber le jugement. Une main qui construit une main. Ironique que d'avoir donné le même nom au créateur et à sa création.

Au club social, on y parle gras.

On se connaît et se salue fort, à s'en époumoner. Ça fait partie du jeu, celui de la familiarité avec un grand F. On sert les cafés avec amour et spontanéité, d'un geste machinal et élégant, avec la torsion du poignet propre à celui qui connaît par coeur le doigté requis pour exceller dans l'art de concocter un café. Kleist (que je commence à découvrir) soutient que les idées viennent en parlant. Et bien je dis que les idées viennent en observant, aussi. Stashez-vous dans un café, observez et vous en ressortirez non seulement avec l'arôme du meilleur espresso en ville emprisonné dans vos cavités nasales, mais avec des idées insoupçonnées avec lesquelles jongler.

Après-midi utile ou futile ? À vous d'en juger, il n'y a qu'une lettre de différence.


vendredi 14 janvier 2011

The Domino Project

The publishing world is archaic, hasn't evolved in decades.

Taking a closer look at the industry brings us to see that all in all, authors are writing with a sword of damocles above their heads, hoping to be published, losing sight of who their true customer is. Authors write for publishers nowadays, and for best-seller lists. But what if this intermediate no longer existed or was reduced to a less predominant role? What if you could spread your ideas by having a more direct and personal bound with your readers, getting its feedback, benefiting from word-of-mouth? What if you did not have to give up important parts of your work simply because it might not sell?

The domino project is all about this new philosophy, seeking for publishing models of the future and malleable pricing structure. As early as this spring, Seth Godin will launch a new publishing platform powered by Amazon.

To keep you updated on the project

mercredi 12 janvier 2011

Carnaval déluré

On sous-estime la force des images virtuelles
Troublant ce court métrage
Le bossu de Notre-Dame rencontre l'hydre de Lerne, version carnavalesque

Merci Seb... s.t.p. essaie de garder les frais d'abonnement accessibles ;o)

lundi 27 décembre 2010

2010

Ce fut un trompe-l’oeil
Un canular
Que dis-je…
Un poisson d’avril
En d’autres mots, une année riche en rebondissements
De grandes promesses
De modestes résultats
De grandes joies l’espace d’un instant
D’incalculables pertes
Mais aussi d’inestimables moments de plénitude
Captés sur le vif
Aux 4 coins du monde

Quelques images pour ne pas oublier
Et quelques mots d’ordre pour l’année à venir
Longévité & Libération

Bonne Année chers lecteurs



jeudi 9 décembre 2010

Court métrage d'exception

Ce court métrage avait déjà été publié sur le blogue de Sébastien.

Mais récemment un ami me l'a fait voir sous une lumière différente. Alors que j'y voyais l'imaginaire débordant du créateur, l'humain-robot, le retour aux sources de notre origine, j'y vois aujourd'hui quelquechose de complètement différent. L'histoire de ce personnage, c'est notre histoire à tous. L'histoire de ces matins où l'on se sent un peu dissocié de notre corps, conscient d'être inconscient, mais sans pour autant avoir la force de redescendre. Lorsque ça m'arrive maintenant, je me pose toujours la question : À combien de centimètres de moi-même je me trouve :o)

Très sincèrement, un des meilleurs courts métrages qu'il m'ait été donné de voir

mercredi 8 décembre 2010

Create an effect by making it just slightly bigger


Talk about off-the-beaten-tracks initiatives !

Working with a creative director has a lot of good sides, namely receiving all sorts of cool stuff.

This is one of them. How about putting a little spice to your Holiday Parties by showing up with a 3D mask of your own face... but just slightly bigger. I can assure you, you will create quite a sensation.

For the "know-how" amongst you, see his post for more details.

Cheers

lundi 6 décembre 2010

Une nouvelle forme de vie

Grande annonce de la NASA jeudi dernier à 14h00.

On a découvert une bactérie baptisée « GFAJ-1 » dans le lac Mono en Californie. Une bactérie complètement différente de celles qu’on retrouve sur la terre. Elle est capable d’utiliser l’arsenic pour construire son ADN, ses cellules et ses protéines. Un grand changement dans notre façon de définir la vie. Les êtres vivants sur terre se composent de carbone, d’hydrogène, d’azote, d’oxygène, de phosphore ou de soufre. L’arsenic n’est faisait certainement pas partie, étant plutôt un poison pour toutes les formes de vie sur terre.

La NASA qualifie cette bactérie « d’étrangère », ce qui en fait une réprésentation de la vie jusqu’à là inconnue.

Grande découverte ? Fort probablement… à suivre

vendredi 22 octobre 2010

Montreal, une ville de création

La bourse Phyllis-Lambert Design Montréal a été remise cette année à Melissa Mongiat et Mouna Andraos pour le travail du nouveau duo québécois choc du design participatif. Qu'ont-elles fait ? Et bien à vous de le découvrir, mais elles ont beaucoup à voir avec l'éveil du quartier des spectacles.


L'université populaire à Montréal

La tradition des universités populaires est bien implantée en Europe, mais en Amérique du Nord... Université quoi, vous dites ?!?!?

C'est sur cette prémisse que Marianne Di Croce et huits anciens camarades d'université ont décidé de fonder l'UPop Montréal, un mouvement alternatif visant le développement de l'esprit critique dans un cadre dynamique et rassembleur. Plutôt que de se retrouver dans une salle de classe, c'est dans un petit café ou au théâtre que les sujets les plus prisés sont au menu : arts, démocratie et espace public, économie et plus encore. Les professeurs invités donnent gracieusement de leur temps et adaptent leur cours pour solliciter la participation.

La socialiste en moi aime beaucoup !

Bango et son blog

Bango, c'est Jean-Philippe Cabaroc, un directeur artistique français ayant passé par plusieurs agences de renom, mais qui se lance aujourd'hui dans une aventure solo, comme Freelancer. Bien évidemment, comme il est bien connu de la communauté artistique européenne, beaucoup de blogueurs le suivent.

Je vous suggère d'en faire de même.
Depuis que Sébastien nous l'a dévoilé à travers son blogue, j'ai mis la main sur une foule de trucs intéressants. Merci :o)

Voici quelques exemples d'un dossier publié en début d'année sur les pubs chocs concernant les grandes causes... À vous ensuite d'aller fouiner par vous-mêmes



































L'incident

Sur la pointe des pieds
Bras dessus bras dessous avec son mobilier
Le filou avait filé

Hors-d’œuvres et canapés au plancher
L’air un peu décontenancé
Le cœur artichaudé
C’est la tête au parquet qu’elle s’était retrouvée

À la recherche du temps perdu
Des précieuses secondes soudainement disparues
Elle écoutait le tic-tac
De l’heure qui n’en finissait plus

L’âme échaudée par l’idée d’une incision sollicitée
Elle avait trouvé sa tasse de thé
À présent à moitié déversée
sur ce qu’il restait d’un repas bien arrosé

Le corps concassé, victime de sa précaire légèreté
Les yeux écarquillés et la poitrine bien plaquée
elle continuait de compter
Les miettes gisant sous la table de la salle à manger
En espérant que du secours
On allait lui apporter