dimanche 4 juillet 2010

Kind of Jazz Friday

Ce fut un vendredi sous le signe de la musique.

En première partie, l’exposition We want Miles au Musée des Beaux-Arts de Montréal. J’y ai passé 2 heures 30, c’est dire comment passionnant ce fut. Tout d’abord une visite avec une musicologue. Elle nous raconte l’histoire de Miles Davis à travers l’évolution des différents types de jazz. Du middle-jazz au jazz funk en passant par le cool jazz dont Miles Davis est le père. On nous y explique le rôle que joue chacune des 3 composantes musicales (rythme, harmonie et mélodie) dans chacun des styles de jazz.

Jusqu'au 29 août prochain. Vous ne pouvez pas vous y pointer ? Voici des extraits en rafale...

  • La particularité du son de Miles Davis c’est qu’il joue la trompette sans vibrato, en plus d’opter pour un registre beaucoup plus bas que ce que nous entendons typiquement chez les trompettistes.

  • Miles Davis a improvisé en une seule nuit la bande sonore du film Ascenseur pour l’échafaud en regardant la pellicule du film. Il s’est d’ailleurs permis de critiquer le manque de rythme dans le jeu de Jeanne Moreau

  • Avant de pondre son chef d’œuvre, l’album Kind of Blue, Miles Davis et Gil Evans (grand arrangeur canadien et amoureux de musique classique) ont travaillé ensemble à 4 projets musicaux, fusion entre plusieurs styles, notamment le cool jazz et l’orchestration classique. En résulte 4 albums très singuliers Miles Ahead, Porgy and Bess, Sketches of Spain et Quiet Nights.

  • L’album Kind of Blue, encore à ce jour le disque jazz le plus vendu au monde, a été enregistré en seulement 2 séances de studio. Des thèmes avaient été discutés entre les musiciens, mais aucune partition n’avait été écrite. Pure improvisation pour un disque qui frôle la perfection aux yeux de plusieurs.

  • Le premier grand Quintet de Miles Davis, à l’origine de l’album Kind of Blue, s’est rapidement dissout, chacun des musiciens voulant poursuivre une carrière solo après le tremplin universel et intemporel que leur avait donné ce projet musical d’exception.

En deuxième partie de cette soirée de vendredi, le concert surprise du festival de jazz.

J’avais eu vent que ce serait Caravan Palace, un groupe français que je ne connaissais pas. Apparemment, du pur bonbon. Je m’y suis donc pointée. Alors que je commencais à peine à me régaler de mon blizzard, des notes de jazz manouche et d’électro me parvenaient déjà aux oreilles. Du pur bonbon vous dîtes ? Encore mieux que cela. C’était électrisant. Du jazz sur lequel on danse comme on le ferait sur Jump Jump de Kriss Kross. La foule balançait de gauche à droite, puis se déchaînait à mesure que la musique montait en crescendo. Après la première heure de spectacle, j’avais encore soif d’un bain de foule. Je me suis donc faufilée jusqu’à l’avant du stage pour la 2e partie du spectacle. Attente récompensée puisqu'au milieu du 2e set, des danseurs de swing ont pris la scène en otage. C’était euphorique. Je dois dire que l'extrait vidéo n'est pas très représentatif de l'esprit festif. Néanmoins, ça vous donne un aperçu.

En bref, un spectacle parfait pour la scène extérieure, une explosion jazz aux accents d’aujourd’hui. Ils seront au festival d’été de Québec et au festival de blues d’Ottawa. Si vous avez la chance, ne les manquez pas.

2 commentaires:

  1. Merci de partager, c'est hot.
    Il y a un peu des sonorités de "Lost Fingers" et de l'univers visuel des Triplettes de Belleville dans tout ça.
    Cool

    Question : As-tu splashé du Blizzard fondu sur ton voisin ?

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  2. Ben non... je ne me suis pas donnée ce plaisir.
    Mais bon dieu que ça danse mal avec un blizzard dans les mains !!!

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