dimanche 28 février 2010

Un véritable marathon théâtral

Lipsynch
Une nouvelle pièce signée Robert Lepage

8h30
Durée

4 + 1 pause repas
Nombre d’entractes

Le tout composé de tableaux qui oscillent entre 55 minutes et 1h30

Allez voir le montage vidéo fait par La Caserne… vous y saisirez tout de le ton
http://lacaserne.net/index2.php/exmachina/gallery_video/#id=album-42&num=0
À tout coup, le lien m’a fait faux bond, mais en pesant sur « BACK », il revient à la page originale et le vidéo fonctionne à la 2e tentative

Difficile de soutenir l’intérêt du spectateur en lui livrant à la fois pertinence, profondeur et humour pour le tenir en haleine tout au long de la durée de la pièce.

Il n’en demeure pas moins que les sujets traités par Lepage sont passionnants. Étant un citoyen culturel du monde, en perpétuel mouvement, il n’est pas surprenant d’observer encore une fois dans cette pièce sa fixation pour les transports, les lieux de transit et les rencontres que ceux-ci amènent. À cette obsession, j’adhère complètement puisque j’en suis moi-même une indomptable et heureuse victime. En plus du sujet, il met en scène les transports avec la dextérité d’un marionnettiste accompli qui tire les ficelles de sa technique pour nous faire croire au lieu recréé sur scène. Un mélange de décor, de projections visuelles, de trame sonore et d’ingénieuses inventions techniques. Il faut voir comment il recrée un wagon de métro qui roule, qui arrête en station pour accueillir ses prochains passagers et qui repart vers la prochaine, pour laisser derrière les passagers précédents.

Mais le principal sujet de Lipsynch est la voix… en fait, la voix qui se décline ensuite en parole et en langage. Trois déclinaisons de cet organe invisible qui nous définit tant, une empreinte sonore unique à chacun. On passe par toutes les extensions de la voix : l’opéra, les langues et leurs accents propres (la pièce se joue en français, anglais, espagnol et allemand), la schizophrénie avec les voix dans notre tête, le métier de monteur sonore, l’analyse vocale, la communication, la science de la parole et j’en passe. Passionnant.

Même si certains tableaux sont plus ardus et sombres ou semblent moins pertinents, il n’en demeure pas moins que l’on assiste à une véritable fresque…Dense dans son propos tout autant que dans sa mise en scène et sa technique, menée de mains de maîtres par une équipe d’arrière-scène plus nombreuse que les comédiens eux-mêmes et sollicitée à tous les instants.

Un happening signée Robert Lepage
Très heureuse d’y avoir assisté :o)

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